3 questions à Athanasios Dagoumas, président de l’Autorité de régulation de Grèce (RAE) dans le cadre de la réunion informelle des régulateurs du Sud à Athènes

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1. Quelle place le régulateur grec donne-t-il à la coopération internationale ?

RAE considère la coopération internationale comme un élément essentiel du rôle que doivent endosser aujourd’hui les autorités de régulation européennes. La coopération présente un double aspect. Au niveau européen, elle vise à consolider la collaboration entre les États membres de l'UE. Sur le plan international, elle vise une collaboration plus profonde et rapprochée entre les pays de la région méditerranéenne qui peut apporter la paix, la prospérité et la maximisation de l'exploitation des ressources énergétiques à tous les pays du pourtour méditerranéen. Nous croyons fermement que les régulateurs ont la capacité de devenir les garants du cadre réglementaire européen, en affirmant l'intégration des marchés et des réseaux au niveau régional, et en soutenant le développement des participants à ces marchés.

2. Pourquoi ce rapprochement entre les pays du Sud ?

RAE estime qu'il est important d'approfondir au niveau régional la mise en œuvre du cadre réglementaire de l'UE en matière d'énergie et de fournir aux institutions européennes un retour d'information venant des pays du Sud. Les pays du Sud sont confrontés aux mêmes difficultés (impact du changement climatique, incendies, etc.) qui exigent des politiques similaires pour les résoudre. La collaboration à l’échelle régionale est en tout état de cause l'un des fondements politiques de l'UE. En effet, les autorités de régulation du sud de l'Europe sont confrontées à un certain nombre de défis et présentent des perspectives qui sont spécifiques au sud de l'UE et se distinguent des autres régions de l'Union. Il s'agit d'une occasion unique de renforcer la coopération entre les régulateurs du sud de l'Europe de partager leurs expériences et idées sur la manière de mettre concrètement en œuvre la transition énergétique. Des questions telles que le cadre réglementaire des zones non interconnectées (îles) et autres régions éloignées sont typiquement un sujet de préoccupation commune entre les régulateurs du sud de l'Europe. Dans ce contexte global, nous croyons que nous avons la responsabilité, d'une part, de renforcer la portée des valeurs européennes dans les organisations régionales comme MedReg, et d'autre part, de renforcer la position du sud de l'Europe dans les organes représentatifs européens comme l'ACER et le CEER. Nous sommes convaincus que tout ce qui précède peut-être réalisé par une coopération plus étroite entre les pays du sud de l'Europe et nous espérons que notre coopération étroite avec la CRE sur cette question donnera des résultats fructueux.   

3. Quelles sont les prochaines étapes ?

Lors de la première réunion informelle des régulateurs du Sud à Athènes en octobre dernier, nous avons convenu de poursuivre nos efforts en organisant des réunions régulières. Nous pensons que cela marque le début d'une nouvelle ère entre les régulateurs du Sud et accueillons favorablement la proposition de la CRE d'organiser la prochaine réunion informelle en France en juin 2022. Les régulateurs grec et français ont été chargés de donner le coup d'envoi de cette initiative prometteuse ; la tenue de notre prochaine réunion en France a donc été chaleureusement accueillie par tous les participants. Entre temps, RAE partagera avec tous les participants les supports présentés lors de la réunion et en particulier les mesures prises au sein de chaque pays pour faire face à la crise des prix de l'énergie. Ceci viendra en complément d'une lettre commune concernant les modalités pratiques pour le futur du groupe informel.

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