Visite de la centrale photovoltaïque flottante de Boralex à Peyrolles-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

Actualité Électricité

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Le 22 mars dernier, une délégation de la CRE a eu l’occasion de se rendre sur le site de la ferme solaire flottante de Boralex à Peyrolles-en-Provence pour y échanger avec les équipes en charge des réseaux électriques, de l’innovation et du développement territorial.

Cette installation photovoltaïque flottante, d’une capacité de 14,7 MWc, est un projet lauréat de l’appel d’offres (AO) 4.7 de la CRE pour la réalisation et l’exploitation d’installations photovoltaïques au sol. Il s’agit de la première centrale solaire flottante du département des Bouches-du-Rhône et du premier projet solaire flottant mis en service par Boralex, en décembre 2021.

Les 43 000 panneaux photovoltaïques sont posés sur des flotteurs ancrés, grâce à des corps morts en béton. Cette solution aurait l’avantage d’offrir une grande stabilité à la centrale, même dans des conditions violentes de pluie et de vent : l’ancrage est calibré pour être résistant en cas de variation du niveau d’eau jusqu’à 5 mètres et de vents jusqu’à 200 km/h selon l’entreprise.

Outre les caractéristiques techniques de l’installation, la délégation de la CRE s’est intéressée notamment aux conditions de développement du projet. Installé sur le site d’une gravière en eau arrivée à fin d’exploitation, en contrebas de l’autoroute A51, le site de Boralex a pu être mis en service en décembre 2021 après plusieurs phases d’ingénierie et d’études, démarrées en 2015.

Le caractère flottant de la centrale offre plusieurs avantages : d’une part, il permet de valoriser des espaces non-exploités (reconversion d’une carrière) tout en évitant la consommation d’espaces agricoles ; d’autre part, en exploitation, il permet un refroidissement naturel des panneaux solaires.

L’évolution des coûts, en particulier de raccordement, a également fait l’objet d’un échange avec Boralex. Les 12 hectares de panneaux solaires flottants sont en effet raccordés, via des onduleurs de forte capacité localisés sur les berges, au réseau d’Enedis dont le poste source est situé à une douzaine de kilomètres de là. Le surcoût lié au caractère flottant de la centrale est en partie compensé par le refroidissement naturel des panneaux solaires par l’eau ou encore par le choix d’une plus faible inclinaison des panneaux qui permet de limiter l’emprise au sol grâce à un moindre espacement. Valérie PLAGNOL, membre du Collège de la CRE, et de la délégation présente à cette visite, estime que ce projet montre « toute la pertinence économique, énergétique et sociétale de ce type de projets innovants d’installation de production d’énergies renouvelables, qui ont vocation à souscrire aux AO de la CRE ».

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la « démarche innovation » de la CRE. Pour exercer au mieux ses activités de régulation dans un secteur en pleine mutation, les équipes de la CRE se rendent régulièrement sur le terrain, afin de découvrir les dernières innovations déployées par les acteurs de l’énergie et appréhender au mieux les transformations du secteur.

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