Participation du Président de la CRE aux 12èmes rencontres pour les énergies renouvelables

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Le 30 novembre dernier se tenaient les 12èmes rencontres pour les énergies renouvelables, colloque annuel regroupant des parlementaires, les pouvoirs publics et les acteurs économiques du secteur de l’énergie.

Jean-François CARENCO, président de la Commission de régulation de l’énergie, était invité à participer à la première table-ronde sur le thème : Quelles réponses à l’envolée des prix de l’énergie ? Il était accompagné pour débattre d’Anthony CELLIER, député du Gard et président du Conseil supérieur de l’énergie, de Célia DE LAVERGNE, députée de la Drôme, de Laurent MICHEL, directeur de l’Energie et du Climat (DGEC) et de Thomas-Olivier LEAUTIER, chef économiste chez EDF.

Tous les intervenants ont convenu au caractère historique de la hausse actuelle des prix de l’énergie. Après les deux chocs pétroliers des années 70’s, cette crise est le premier choc gazier. Ils se sont également entendus sur le fait que les mesures pour atténuer cette hausse devaient être de deux ordres : à court terme des mesures ponctuelles d’aide, à moyen et long terme, des mesures structurelles nécessitant une réflexion profonde sur le fonctionnement du marché de l’énergie, la fiscalité énergétique et la redistribution des gains de la transition énergétique.

La prise de parole de Jean-François CARENCO s’est déroulée en ce sens. A court terme, il a rappelé que les tarifs réglementés de vente de gaz avaient été gelés depuis le 1er octobre 2021, permettant d’éviter une nouvelle augmentation de 41,9% TTC sur les mois de novembre et décembre. Concernant l’électricité, il a souhaité préciser la différence entre les prix de l’électricité sur le marché de gros, qui sont à des niveaux jamais atteints précédemment (233,51 €/MWh le 13 décembre 2021), et les tarifs réglementés de vente d’électricité qui augmenteront, après la baisse de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) décidée par le Gouvernement, de 4% le 1er février 2022. Sans la baisse de la TICFE, l’augmentation aurait été supérieure à 15%.

Le président de la Commission de régulation de l’énergie a également tenu à défendre le fonctionnement du marché européen de l’électricité remis en cause ces dernières semaines. Le marché de l’électricité est un marché intégré au niveau européen. Tous les pays ont des interconnexions qui permettent les échanges d’énergie sur le continent. Cette solidarité européenne et le fonctionnement du marché au coût marginal assure l’équilibre offre-demande sur le continent (l’électricité ne se stocke pas encore à grandes échelles) au coût le plus raisonnable. Très concrètement, ce fonctionnement permet d’appeler, à chaque instant, la centrale la moins coûteuse en Europe, puis, celle un peu plus coûteuse, jusqu’à ce que l’ensemble de la demande soit couverte. En Europe et en France, les centrales à gaz sont souvent les dernières centrales appelées pour couvrir la demande (elles produisent 20% de l’électricité européenne) et sont indispensables pour assurer l’équilibre offre-demande en période hivernale.

Ainsi, le marché européen de l’électricité est opérant mais peut être amélioré. C’est le sens des réflexions sur le long terme que Jean-François CARENCO a appelé de ses vœux.

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