Dernière mise à jour le 28.01.2021
gaz & électricité

La Prospective de la CRE

En lançant un Comité de prospective en 2017, la CRE a souhaité engager le régulateur avec tous les acteurs de l’énergie dans une démarche prospective collective pour relever deux défis : réussir la transition énergétique et la révolution numérique, en associant tous les acteurs du secteur de l’énergie (industriels, académiques, économiques et associatifs) au-delà de toutes les sensibilités et de toutes les composantes de la société. Ce Comité se veut un espace pluridisciplinaire d’échanges et d’analyses de l’innovation.

 

La Prospective s’inscrit dans la prolongation des valeurs d’indépendance, de transparence et d’impartialité qui définissent la CRE.

Outil de régulation dynamique, cette enceinte de concertation a pour objectif d’apporter une expertise neutre et impartiale à la CRE, aux acteurs du secteur, aux pouvoirs publics et aux consommateurs pour les aider à prendre la mesure des changements en cours et leurs conséquences sur la régulation du secteur de l’énergie et la société.

Elle interroge les perspectives d’évolution du secteur énergétique à 10, 20 ou 30 ans de l’amont à l’aval de la chaîne de valeur, et porte, chaque année, sur des sujets relatifs à trois thématiques : le bouquet énergétique, les réseaux et systèmes énergétiques, et le consommateur et la société.

La Prospective de la CRE, en lien avec ses homologues régulateurs internationaux, partage les bonnes pratiques et anticipe les réponses qui devront être apportées pour soutenir les innovations nécessaires à la mutation du système énergétique.

Une réflexion collective engagée par la CRE

Depuis le lancement de ses travaux le 17 octobre 2017 et au gré des 4 saisons, les groupes de travail du Comité de prospective ont auditionné de nombreux experts de tous horizons : universitaires, économistes, sociologues, industriels, producteurs, opérateurs de réseaux, fournisseurs d’énergie ou de services, associations de consommateurs, organismes environnementaux, think tanks, fédérations professionnelles, acteurs de la mobilité, médiateur de l’énergie, élus locaux, parlementaires, cabinets de conseil, etc.

Espaces de concertation favorisant la libre expression des opinions, les groupes de travail aboutissent à des recommandations pour favoriser les transformations du secteur de l’énergie. Les discussions conduisent à des positionnements parfois divergents mais permettent, toujours, de dresser un état des lieux fidèle des enjeux et des opportunités créées par l’innovation.

Les rapports du Comité de prospective sont publiés sur un site Internet dédié (www.eclairerlavenir.fr). Les rapports et recommandations des groupes de travail n’engagent pas les membres du Collège de la CRE.

Les rapports du Comité de prospective

Pourquoi la CRE ? Parce qu’elle est lieu de l’indépendance, de la neutralité, du service public et de l’intérêt général. Parce qu’elle est aussi un lieu de partage, de débats et de construction qui s’inscrit à l’échelle internationale et européenne. En engageant une démarche prospective, elle parie sur la créativité des opinions contraires pour construire le futur de l’énergie.

Maison de l’énergie, la CRE s’interroge sur les besoins et les efforts collectifs nécessaires pour adapter le secteur et sa régulation, dans un monde en évolution permanente.

Deux évolutions majeures du secteur de l'énergie

Deux évolutions majeures structurent la réflexion des acteurs du secteur de l’énergie : la transition énergétique et la révolution numérique.

La transition énergétique

L’Accord de Paris, la loi relative à l’énergie et au climat (LEC), la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), le Paquet Énergie propre pour tous les européens, ainsi que la mise en place d’un Haut Conseil pour le Climat sont des engagements politiques forts pris en faveur de la transition énergétique.

Une évolution industrielle majeure s’est engagée avec, d’une part, des énergies de source renouvelable capables d’atteindre des prix de marché et, d’autre part, des réseaux qui doivent s’adapter à l’intermittence de ses productions et aux nouveaux usages énergétiques.

La révolution numérique

De son côté la révolution numérique bouleverse l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie jusqu’aux modes de consommation.

À l’heure des compteurs évolués, la production et la gestion des données sont devenues des enjeux majeurs pour les professionnels et les particuliers.

Les données développent les performances du système énergétique en améliorant sa gouvernance, l’intégration des nouveaux acteurs, le développement de nouveaux services et de nouvelles offres dynamiques.

La collecte, le traitement et la valorisation des données de l’énergie sont des enjeux cruciaux à relever pour le secteur et ce, toujours au service du consommateur et de la transition énergétique.

Les travaux de la Prospective de la CRE

Une méthode pour Éclairer l'avenir

Chaque groupe de travail est présidé par un ou deux co-président(s) accompagné(s) d’un rapporteur, issu du Conseil d’État ou de la Cour des comptes. Ils se réunissent mensuellement pour débattre et auditionner des entreprises et des organisations d’intérêt pour le secteur de l’énergie.

Les groupes de travail sont invités à se déplacer lors de visites organisées sur des sites industriels et des démonstrateurs qui permettent d’associer les acteurs locaux à la réflexion.

Pour chaque groupe, le travail de concertation aboutit à la production d’un rapport public qui présente des recommandations concrètes portées par le(s) co-président(s) et présenté au Collège de la CRE.

Un nouveau format sur l’avenir du secteur énergétique

Créé en 2017, le Comité de prospective de la CRE œuvre depuis plus de six ans à éclairer l’avenir du système énergétique français. Le Comité de prospective a montré sa capacité à réunir tous les acteurs du secteur au sein d’un espace dédié aux échanges, sur les conséquences concrètes des transformations qu’impliquent la transition – de la mobilité propre à la valorisation des données de consommations, en passant par l’électrification des usages ou le rôle du vecteur hydrogène.

Après 4 saisons riches en enseignements, il évolue pour s’adapter au mieux aux attentes et à l’actualité du secteur.

Dans le cadre de la feuille de route de la CRE (« Porter son expertise économique et de la régulation au niveau national, européen et international ») publiée le 10 février 2023, la Présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, a souhaité que les travaux de la Prospective deviennent partie intégrante des missions de la CRE. Afin de renforcer sa réactivité et son agilité, pour répondre au mieux aux exigences du secteur et aux conséquences de l’actualité, la CRE mettra en place des missions, au format resserré et flexible, dans l’objectif d’obtenir des propositions opérationnelles à destination d’acteurs publics et privés.

Ce souhait de mettre la Prospective au plus près des missions de la CRE s’accompagne d’une volonté d’ouverture, afin de conserver la pluralité des points de vue et la pluridisciplinarité qui caractérise les travaux depuis six ans. Pour ses activités de Prospective, la CRE s’appuiera sur un Conseil scientifique inauguré le 14 mars 2023 et composé de personnalités issues du milieu académique et de la recherche. Son rôle sera de conseiller la CRE sur les sujets à traiter, les orientations à donner à ses travaux et les éventuelles mises à jour à effectuer sur d’anciens travaux, à l’aune de l’actualité.

LA SAISON 4 : LE COMITE DE PROSPECTIVE CONTINUE À PRÉPARER L'AVENIR DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE

Cette 4ème saison a réuni plus de 150 acteurs du secteur. Entre février et décembre, 25 séances de travail, près de 75 auditions et 2 déplacements en région ont été organisés pour rédiger les conclusions des rapports. Ces travaux ont aussi été marqués par la crise du secteur de l’énergie dont les conséquences ont été intégrées dans les travaux des groupes de travail. Les travaux ont donné lieu à la remise de trois rapports, à la signature des co-présidents, et à une restitution publique qui a eu lieu, le 17 mars 2023.

Les trois rapports des groupes de travail

Le premier rapport sur « La biomasse et la neutralité carbone » propose une méthodologie de hiérarchisation des usages de la biomasse dans le cadre de l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. Ce groupe de travail a été co-présidé par Monique AXELOS, Directrice scientifique Alimentation et Bioéconomie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), et Patrice GEOFFRON, Professeur de sciences économiques à l’Université Paris Dauphine-PSL et Directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières.

Le deuxième rapport sur « L’électrification des usages » identifie les leviers et les freins potentiels de la réussite de l’électrification en France, avec une attention particulière pour le secteur de l’industrie. Ce groupe de travail a été co-présidé par Hélène MACELA-GOUIN, Vice-Présidente Secure Power de Schneider Electric France, et Jean-Michel GLACHANT, Directeur de la Florence School of Regulation (FSR).

Le troisième rapport propose différents outils, non tarifaires, pour renforcer l’adhésion des consommateurs résidentiels dans les objectifs de transition écologique et ce faisant, généraliser les nouveaux services leur permettant de s’approprier et maîtriser leurs consommations énergétiques. Ce groupe de travail a été co-présidé par Céline JULLIEN, Économiste et spécialiste de l’engagement citoyen, et Philippe MONLOUBOU, ancien Président du Directoire d’Enedis et ancien Président de Think Smartgrids.

Pour en savoir plus, consulter notre actualité du 17/03/2023.

LA SAISON 3 : L'INDUSTRIE FRANÇAISE ET L'APPROPRIATION CITOYENNE DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Pour sa troisième saison, le Comité de prospective a eu pour ambition de se doter d’une vision sociotechnique globale, allant de l’infrastructure à l’usager, pour appréhender les évolutions du secteur de l’énergie. La troisième saison a été marquée par deux fils conducteurs, « l’industrie française » et « l’appropriation citoyenne de la transition énergétique » qui ancrent ses travaux au niveau du territoire.

Le premier volet « industrie française » s’axe sur les atouts du tissu économique national qui participent à faire de la transition énergétique une opportunité pour la compétitivité française, l’emploi et le dynamisme territorial.

Le second volet « appropriation de la transition énergétique » s’appuie sur des travaux en sciences humaines et sociales, sur l’expertise d’institutions publiques telle que la Commission nationale du débat public et sur les mécanismes financiers favorables à la participation des citoyens.

Les quatre rapports des groupes de travail

Le premier rapport est consacré aux « Énergies marines ». Ces énergies présentent un réel enjeu industriel pour la France qui bénéficie d’un positionnement technologique et stratégique de choix accompagné de nombreux gisements. Ce groupe de travail a été co-présidé par Marc LAFOSSE, Président d’Énergie de la Lune et Président de la Commission énergies marines du Syndicat des énergies renouvelables (SER), et Hugh BAILEY, Directeur général de General Electric France, sur délégation de Jérôme PÉCRESSE, Président et CEO de General Electric Renewable Energy.

Le deuxième rapport traite de la transition énergétique dans les territoires sous l’angle des « Nouveaux rôles et les nouveaux modèles ». Il présente la capacité des collectivités territoriales à innover dans le domaine de l’énergie pour accompagner sa transition. Ce groupe de travail a été co-présidé par Claude ARNAUD, Président de l’Institut de Recherche & Développement Efficacity, et Bernard BOUCAULT, Préfet honoraire de région.

Le troisième rapport interroge les modalités de la récolte, du stockage et de l’analyse des données énergétiques individuelles qui participent à « Donner du sens aux données du consommateur ». Ce groupe de travail a été co-présidé par Cécile MAISONNEUVE, Présidente de la Fabrique de la Cité, et Fabien CHONÉ, Président de Fabelsi.

Le quatrième rapport est consacré au « Vecteur hydrogène ». La production d’hydrogène représente près de 3 % des émissions de CO2 en France et dans le monde. Le rapport formule un certain nombre de recommandations pour développer l’hydrogène bas-carbone, évaluer son potentiel tout en tenant compte de ses impacts sur le système énergétique : il préconise par exemple d’adopter une position de neutralité technologique sur les différentes formes d’hydrogène décarboné et de cibler le soutien au développement de l’hydrogène vers les usages les plus mûrs. Ce groupe de travail a été co-présidé par Olivier APPERT, Membre de l’Académie des technologies, et Patrice GEOFFRON, Professeur de sciences économiques à l’Université Paris Dauphine-PSL et Directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières (CGMEP).

Retrouver les rapports de la saison 3

LA SAISON 2 : LA DÉCENTRALISATION ÉNERGÉTIQUE

La saison 2 du Comité de prospective a été marquée par des travaux orientés sur les enjeux de la décentralisation énergétique.

Les trois rapports des groupes de travail

Le premier rapport consacré au « Verdissement du gaz » présente les perspectives d’évolution de la filière méthanisation, associée au modèle économique agricole, de la pyrogazéification, du power-to-gas et de la capture et au stockage du carbone. Ce groupe de travail a été co-présidé par Olivier APPERT, Membre de l’Académie des technologies, et Philippe MAUGUIN, Président-Directeur général de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).

Le deuxième rapport traite de la transition énergétique dans les territoires sous l’angle des « Nouveaux rôles et les nouveaux modèles ». Il présente la capacité des collectivités territoriales à innover dans le domaine de l’énergie pour accompagner sa transition. Ce groupe de travail a été co-présidé par Frédéric GONAND, Professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine-PSL, et Bernard BOUCAULT, Préfet honoraire de région.

Le troisième rapport interroge les modalités de la récolte, du stockage et de l’analyse des données énergétiques individuelles qui participent à « Donner du sens aux données du consommateur ». Ce groupe de travail a été co-présidé par Cécile MAISONNEUVE, Présidente de la Fabrique de la Cité, et Fabien CHONÉ, Co-fondateur de Direct Énergie.

Retrouver l’évènement et les rapports de la saison 2

LA SAISON 1 : LES PREMIERS TRAVAUX DU COMITÉ DE PROSPECTIVE

Pour la première saison, les thèmes des groupes de travail ont été choisis par les membres du groupe de pilotage et ont donné lieu à la présentation de trois rapports.

Les trois rapports des groupes de travail

Le premier rapport traite de l’évolution du mix énergétique, devenu un objet crucial de politique publique qui interroge l’avenir du secteur pour l’équilibrage entre les différentes sources d’énergie. La réflexion a particulièrement été orientée sur « L’impact de la mobilité propre sur le mix énergétique » (véhicule électrique, véhicules au GNV ou au bioGNV) et ses conséquences pour les systèmes énergétiques. Ce groupe de travail a été co-présidé par Olivier APPERT, Président du Conseil français de l’énergie, et Olivier PÉROT, Président de France Énergie Éolienne (FEE).

Le deuxième rapport, consacré aux réseaux d’énergie, a principalement porté son attention sur « La flexibilité et le stockage sur les réseaux d’énergie d’ici 2030 ». Il questionne l’intégration des énergies renouvelables et ses conséquences sur l’investissement et les mécanismes de gestion des réseaux. Ce groupe de travail a été co-présidé par Frédéric GONAND, Professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine-PSL, et Ghislain LESCUYER, Président de Saft.

Le troisième rapport présente les liens existants entre révolutions numériques et consommation pour identifier comment le consommateur acquiert le pouvoir d’agir sur sa consommation énergétique et de s’engager pleinement dans la transition énergétique. Ce groupe de travail a été co-présidé par Cécile MAISONNEUVE, Présidente de la Fabrique de la Cité, et Jean BERGOUGNOUX, Président d’Équilibre des énergies (EdEn).

Retrouver l’évènement et les rapports de la saison 1

Retrouver le Comité de prospective :

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